HybLab Datasport 15 : parole donnée aux porteurs de projet

HybLab Datasport 15 : parole donnée aux porteurs de projet

Rencontre avec 3 porteurs de projet ayant participé au HybLab Datasport 2015. Jean-Michel Éon, Cédric Blondeel et Jean-Louis Pageot nous livrent avec enthousiasme et inspiration leur retour d’expérience sur cet atelier collaboratif de traitement des données.

Jean-Michel Éon (CREPS)
Cédric Blondeel (Presse Océan)
Jean-Louis Pageot (Marathon de Nantes)

Jeanmicheleon

Jean-Michel Éon, responsable de la mission du sport de haut niveau au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives des Pays de la Loire

 

Quelles ont été vos motivations pour participer au HybLab Datasport 2015 ?

Depuis de nombreuses années, on dispose d’un certain nombre de données sur le sport de haut niveau, chiffrées et nominatives. Elles nous servent au quotidien dans notre travail mais on ne savait pas très bien comment les exploiter et communiquer dessus. Cela tombait bien car il me semble que c’est l’objectif de l’atelier.

Avec quels jeux de données arrivez-vous ?

Je suis arrivé avec un listing de sportifs de haut niveau ou en espoirs dans la région des Pays de la Loire toutes disciplines confondues.

Quels étaient l’objectif de votre structure ?

Par rapport au sportif de haut niveau, l’une des missions principales du CREPS consiste à accompagner les sportifs dans leur double projet sportif et scolaire ou professionnel tout au long de leur carrière.

Aviez-vous une idée du rendu final ?

Pas très précise, je savais qu’avec cette base de données, on pouvait tirer un certain nombre d’enseignements mais je ne savais pas exactement vers quoi allait se diriger le groupe d’étudiants.

Quel a été votre rôle auprès de l’équipe Pâte à CREPS ?

C’était dans un premier temps de leur expliquer en quoi consistaient les données et dans un second temps, de le les orienter, dans la mesure du possible, sur les questionnements qu’ils ont eu à se poser.

Qu’est-ce qui vous a surpris ou marqué dans le travail des étudiants ?

C’est étonnant pour moi qui ne suis pas un spécialiste, notamment dans la phase de codage et de mise en forme des datavisualisations. Même si je l’ai peu vu, en quelques jours, c’est ce qui m’étonne le plus. Ce qu’on arrive à faire en si peu de temps.

Qu’allez vous faire du travail réalisé par l’équipe ?

Pour nous, c’est très clairement un objet de communication. On va le mettre en ligne sur les différents sites qui concernent le sport de haut niveau dans la région. Le site du CREPS, bien sûr, le portail du sport de haut niveau en Pays de la Loire que l’on a créé avec les partenaires institutionnels. C’est une base de départ sur l’exploitation de toutes ces données.

Aimeriez-vous renouveler l’expérience HybLab ?

Je pense que oui car c’est un début pour moi. L’exploitation en ces termes là de ces données, il y a sûrement autre chose à faire avec.

Le HybLab Datasport 2015 en un mot ?

Étonnant !

Voir le projet de dataviz porté par le CREPS :

Capture d’écran 2016-01-06 à 10.00.41

 


 

Cedric Blondeel

Cédric Blondeel, journaliste webmaster à Presse Océan et chargé du multimédia

 

En participant au HybLab Datasport 2015, aviez-vous une idée de ce que vous vouliez obtenir ?

Oui, absolument. Sur les données sportives, nous sommes très attentifs au quotidien de par notre métier, notamment avec les clubs qui jouent l’élite sur Nantes comme le FC Nantes (football) mais aussi d’autres sports comme le volley-ball, le handball et le basket.

On est arrivé avec une valise d’objectifs, en lien avec le FC Nantes, car il y a énormément de données disponibles sur le club et sur ses performances tout au long de la saison. A partir de là, il y avait de quoi élaborer quelque chose de concret.

Quel était votre rôle auprès de l’équipe d’étudiants ?

Un rôle de manager et presque de capitaine d’équipe. Finalement, cela s’y prête parfaitement vue la circonstance en sachant que chacun dans son domaine est déjà bien avancé dans son expérience et son approche des outils. Il fallait qu’il y ait un bon mélange des différentes compétences des uns et des autres. C’était un rôle de capitaine dans le vestiaire, et sur le terrain c’est eux qui ont tout fait.

Quelles difficultés avez-vous rencontré avec les étudiants ?

De les associer rapidement. C’est à dire de ne pas perdre trop de temps car le format du projet est relativement court. Nos rencontres ont été relativement brèves (…), il fallait très rapidement que chacun prenne en compte quelles étaient nos attentes en tant que quotidien et que site internet travaillant pour ce quotidien, c’est à dire avec des impératifs de rendu et ne pas partir sur quelque chose qui soit complètement en décalage de ce que l’on propose déjà à nos internautes.

Qu’allez vous faire du rendu réalisé par l’équipe Canaristats ?

Le mettre sur le site internet de Presse Océan. L’objectif est surtout que les internautes apprécient, voient et dégustent, j’ai envie de dire, le résultat du travail des étudiants. Ne pas travailler dans son coin et partager quelque chose qu’entre amis. En plus, on parle du FC Nantes donc on a une belle vitrine. En l’occurrence, je pense qu’il y a beaucoup de gens qui vont apprécier de pouvoir regarder dans le détail toute la saison passée au crible des statistiques.

Aimeriez-vous renouveler l’expérience l’année prochaine ?

Absolument ! Je suis déjà sur la liste pour l’année prochaine.

Voir le projet de dataviz porté par Presse Océan : 

FC nantes

 


 

Jean-LouisPageot

Jean-Louis Pajot, responsable du secrétariat général du Marathon de Nantes depuis 2008

 

Quelles ont été vos motivations pour participer au HybLab Datasport 2015 ?

Depuis 2008, chaque année j’accueille des stagiaires et j’ai fait le constat qu’ils n’avaient pas d’idée de stage. C’était un soucis récurrent de 2008 à 2014. Cet hiver, je suis allé voir Serge Testevuide (responsable du STAPS) pour lui demander si les étudiants pouvaient y remédier. Il m’a alors aiguillé vers le site du HybLab.

Avec quels jeux de données arrivez-vous ?

Je suis venu avec deux ateliers. J’avais des jeux de données sur la participation des coureurs depuis 2008 en particulier une répartition géographique, par âge et par sexe. J’avais un deuxième jeu de données qui concernait les réseaux sociaux, un domaine dans lequel le Marathon de Nantes n’est pas particulièrement actif donc on a besoin de travailler davantage sur les réseaux sociaux.

Quelles sont les objectifs du Marathon de Nantes ?

Le marathon de Nantes a l’ambition de se développer. On a pris la gouvernance du marathon en 2008. En 2007, il y avait 1080 coureurs. En 2015, lors de l’édition d’il y a un mois, il y a eu 3500 coureurs. On a réussi l’objectif de développer le marathon de Nantes.

Mais on a conscience que le marathon ne pourra pas se développer indéfiniment puisque nous avons un parcours hyper-urbain et qui plaît beaucoup aux coureurs. Les rues du centre ville de Nantes sont étroites donc on ne pourra pas réunir un peloton de 5000 coureurs.

On n’a aucune ambition à ce sujet si ce n’est l’atteinte des 4000 coureurs. L’idée est aussi de développer le marathon avec des courses annexes pour faire un bel événement sportif, populaire.

En participant au HybLab, aviez-vous une idée précise de ce que vous vouliez comme rendu final ?

Je n’avais pas vraiment d’idée. Je suis venu un peu dans l’inconnu et je me suis dit qu’à partir de cette base de données, plus de 19 000 noms de coureurs depuis 2008, on pouvait faire des choses comme, par exemple, une carte de France donnant la provenance des coureurs, leurs catégories, des plus jeunes aux plus anciens.

On a vu par exemple, que les marathons, mais ce n’est pas une surprise pour moi, se courent de plus en plus par les personnes âgées. Avant il y avait peu de coureurs de 70 ans. alors que maintenant, il y en a beaucoup.

Les jeunes courent de plus en plus le marathon alors qu’avant on ne courait pas le marathon avant 30 ans. C’est ce genre de données que l’on voulait analyser, il y a une mine d’informations.

Quel était votre rôle auprès des étudiants ?

Je l’ai découvert “en marchant” avec eux. Mon rôle était de bien leur expliquer comment était organisé le marathon, comment était constitué le fichier de tous les coureurs, le travail que l’on faisait sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook). A partir de là, ils avaient besoin d’informations en amont. J’ai essayé de les aider le plus possible.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans le travail des étudiants ?

Ce qui m’a beaucoup plu, c’est la complémentarité des ingénieurs, des designers, des étudiants du monde du sport. Ils m’ont paru être d’un bon niveau, motivés, très solidaires. C’était un point très positif, je ne m’y attendais pas.

Quelles difficultés avez-vous rencontré avec eux ?

Je n’ai pas rencontré de difficulté avec eux. La seule que j’ai eu peut-être, c’est moi qui me la suis créée, c’est que je n’avais pas les réponses à toutes leurs questions et en particulier sur les réseaux sociaux, je ne suis pas d’une génération qui tweete beaucoup (rires). Sur le fichier des coureurs, c’était plus facile.

Qu’allez vous faire du rendu final ?

Il va m’être utile pour motiver les membres de l’association du Marathon de Nantes. Je ne crains pas de montrer qu’on n’était pas très bon en réseaux sociaux. On avait quelqu’un de très motivé mais cela reposait sur lui. A mon point de vue, c’est une belle marge de progression.

Aimeriez-vous renouveler l’expérience HybLab ?

Je pense que l’on va renouveler l’expérience. J’ai sûrement des pistes de réflexions, j’espère que pour les stagiaires qui vont venir, comme je le disais en préambule, sans idées, avoir des idées pour eux ou tout au moins sollicités qu’ils aient des idées, c’est le plus important.

Le HybLab Datasport 2015 en un mot ?

Complémentarité, regroupement de compétences.

Voir le projet de dataviz porté par le marathon de Nantes :

Marathon de Nantes Hyblab datasport