Parité et culture :
où en sommes nous ?

Contrairement aux idées reçues la parité homme/femme est encore bien loin d’être respectée en France. Qu’en est-il dans le champ de la culture ?
Zoom sur : les Arts du spectacle, la Musique, les Beaux Arts et l’Audiovisuel

91 Entreprises culturelles sur 350 sont
dirigées par une femme

C'est à dire 26 %
en france en 2013

En france, 26 % d'entreprises culturelles sont dirigées par des femmes

Paritée au sein des entreprises culturelles
en fonction du secteur

Chiffres observés au postes de direction

Art de la scene


Répartission des postes d'encradrement supérieur


? % Femme
? % Homme
? % Mixte

Interview

Afin d’approfondir les quatre secteurs (audiovisuel, musical, art de la scène et les beaux-arts), jetons un oeil sur ce qu’il se passe à Nantes.

  • Karim Gabou


    Karim Gabou est graphiste au Lieu Unique. Professionnel de la communication, au sein du milieu culturel nantais, il est témoin au quotidien de la façon dont la parité est représentée. Retour avec lui sur la façon dont il vit ce concept.

    Nous rencontrons Karim au Lieu Unique. Situé dans l’ancienne usine de biscuits LU, l’endroit est un symbole de la culture nantaise. Bar, salle de concert, lieu d’exposition, librairie, font les attributs cet ensemble culturel. Alors qu’en est-il ici de la parité ? “Il m’est difficile de donner des chiffres précis sur la composition du personnel” explique notre interlocuteur d’un ton calme et posé. “En revanche, il est clair que je travaille avec une majorité de femmes”. Le milieu de la culture est de plus en plus ouvert aux femmes et ce n’est qu’un début. Cependant, la politique du Lieu Unique ne jouit pas de directives précises quant à l’embauche de femmes : “ça se fait naturellement. Par exemple, je suis le seul homme au sein de l’équipe de graphistes, mais ce n’est pas la résultante d’une volonté particulière”.
Au delà du Lieu Unique, la présence des femmes semble elle aussi en constante augmentation dans le milieu culturel nantais selon le graphiste, même si c’est difficilement quantifiable : “cette tendance se remarque, mais aucune explication ne peut encore être donnée.” conclut-il.

  • Pascal Couffin


    Fragil.org, le site internet nantais a décidé de parler de la parité dans la culture, et de vous proposer cette datavizualisation.
    Dans le cadre d’un débat sur le genre du magazine Fragil à Nantes, la question de la parité dans le domaine de la culture s’est posé. 8 étudiants de 3 écoles ont travaillé pendant un mois pour représenter le sujet à travers une datavisualisation.

    Mais lorsque l’on présente un tel projet, il est de bon augure de regarder ce qui se passe chez nous. Voilà pourquoi nous nous sommes entretenus avec Pascal Couffin, président du magazine Fragil dont la ligne éditoriale traite des thèmes “culture et société”. 
Située dans une ancienne école primaire, les membres de Fragil ont remplacé les hordes de marmots déchaînés, par des espaces de travail studieux.

    C’est ici qu’ils planchent d’arrache pied sur les gazettes à venir.  Le sujet phare du prochain numéro n’est autre que la question du genre. Nous lui avons demandé de nous parler de la parité chez Fragil.
    “Depuis que Fragil existe, la parité fait partie des questions régulièrement soulevées” commence Pascal Couffin. Les conférences de rédaction, chez Fragil, laissent place égale à toute personne présente, de manière à ce que chacun soit force de proposition. Et c’est grâce à ce système que sont soulevés des débats essentiels à l’organisation. “Très rapidement, le sujet des femmes au sein de l’association est venu sur la table, c’est pour ça que nous avons décidé de sérieusement prendre en compte cette variable dans la composition de nos équipes” avance tout d’abord le directeur, avant d’ajouter “ce n’est pas non plus à l'extrême, nous ne faisons pas de discrimination positive”. À noter aussi que le site est aidé d'une équipe de contributeurs bénévoles. Cette équipe selon Julien Marsault, en service civique chez Fragil, est majoritairement composée de femmes. C'est en tout cas en se posant d'abord la question de la parité sur leur propre structure que Fragil en est venu à réfléchir plus largement sur le sujet et de le développer, jusqu’à proposer un débat qui se tiendra le 9 avril prochain à la Barakason.

  • Estelle Robin You


    Estelle Robin You est à la tête de la boite de production nantaise Les Films du Balibari, axée sur le genre documentaire.

    Les Films du Baribali qui existe depuis 15 ans maintenant, s’est associé en mai 2013 à la société de production parisienne Point du Jour. Rencontre avec une actrice majeure du paysage audiovisuel nantais. 

“Il y a encore 5 ans, j’étais la seule femme dans le domaine de la production en Pays de la Loire” raconte Estelle Robin You, mais comment un tel phénomène peut-il exister? Estelle l’explique par les conditions de travail : “les femmes que je connais qui font ce métier-là sont soit célibataires soit ont des conjoints qui les encouragent ” déplore-t-elle “ Ce n’est pas un métier facile en organisation, il faut trouver des solutions : horaires, déplacements réguliers, c’est à ce niveau-là que c’est plus difficile pour les femmes ”. De part ces conditions pas toujours faciles, Estelle dénonce la faible représentation des femmes au sein du métier. Un situation cependant, qui devrait s’améliorer selon la productrice : “ On peut quand même voir une évolution positive du nombre de femmes, regardez, je ne suis plus la seule ! ” ironise-t-elle, mais blague à part, l’optimisme se fait ressentir chez la patronne des Films du Baribali, puisqu’elle pense avec assurance que la tendance est à la hausse.

  • Josiane Gagner


    Nous avons recueilli les propos de Josiane Gagner, comptable-assistante de direction au Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) des Pays de la Loire, concernant son avis sur la question de la parité dans la culture et plus particulièrement des Beaux Arts.

    Josiane Gagner est membre d’un FRAC, une institution clef dans le domaine des Beaux Arts. Créées en 1982 à l’initiative de Jack Lang, ces collections publiques d’art contemporain permettent à toutes les régions d’avoir un accès à un large panel d’œuvres.
    Quand Josiane Gagner nous livre ses impressions quant à la parité dans son travail, on se rend vite compte que sa vision contraste avec la tendance générale. Une raison ? En 2013, le FRAC Pays de la Loire compte plus de 22 femmes pour 11 hommes dans ses effectifs et cette tendance se confirme au sein de la direction. “Je travaille dans une institution où les femmes sont très présentes” raconte Josiane, ce qui l’amène à affirmer qu’elle ne voit aucune difficulté particulière pour les femmes à accéder à un poste de responsabilité dans la culture. Elle ajoute : “beaucoup de femmes sont à la tête de FRAC et elles sont bien représentées dans la région des Pays de la Loire”. Cette tendance s’expliquerait alors par une plus grande attirance des femmes pour les études d’art, selon elle.

Part des femmes au sein des jurys

Mais qui est donc chargé de désigner les responsables des institutions culturelles publiques ?
Observons donc la parité au sein des jurys.

? %

A la présidence des jurys seulement 15 % sont des femmes...

? %

... alors que dans les jurys elles sont 39 %.

Part des femmes
au sein du ministère de la culture

Le ministère de la Culture et de la Communication à fourni un rapport sur la parité homme/femme.
Mais alors qu’en est-il de cette institution nationale ?

Parité au poste de
directeur

Parité au poste de
sous-directeur

Parité homme/femmes aux postes de direction



? % d'hommes
? % de femmes

Part des oeuvres réalisées par des femmes

Parité homme/femmes aux postes de direction


Répartition des postes d'encradrement supérieur

? % d'hommes
? % de femmes
? % de mixte

La parité, c'est l'affaire de tous.

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La parité hommes-femmes dans la culture est encore loin d'être une réalité. Cependant, le gouvernement ne cesse de réfléchir à la question, preuve en est avec la création d'une cellule spécialisée dans l'observation des problèmes mis à jour par le rapport qui nous a servi de source. Mais faire progresser la parité ne nécessite pas seulement la mobilisation de l’Etat mais aussi celle de la société toute entière.

  • AGR
  • Léna Sarrault
  • David Sanders
  • Anna Bertreux
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  • Thomas Joiesseint
  • SciencesCom
  • Maeva Lefebvre
  • Guy de Rengervé
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